Les chats domestiques sont des animaux fastidieux, et le principal moyen qu’ils utilisent pour rester propres est le toilettage. Beaucoup d’entre nous ont plusieurs amis félins dans le même foyer et ont remarqué qu’ils se toilettent non seulement eux-mêmes mais aussi parfois entre eux.
Comment ce comportement a-t-il évolué ? Comment décide-t-on de qui toilette qui ? Découvrons en détail pourquoi le toilettage joue un rôle important dans la vie et la structure sociale d’un chat.
Toilettage automatique vs. Le toilettage automatique
L’autogrooming est un mot qui signifie se toiletter soi-même.
Les chats apprennent à se toiletter eux-mêmes lorsqu’ils sont jeunes et continuent à le faire à l’âge adulte. La plupart des chats font cela très bien et se gardent propres sans trop d’intervention des toiletteurs ou de leurs propriétaires.
Lorsqu’un animal vieillit, le toilettage automatique peut diminuer en raison d’autres problèmes de santé tels que l’arthrite.
L’allogamie consiste à faire le toilettage d’un autre.
De nombreux chats participent à un toilettage mutuel, lorsqu’ils vivent dans un foyer à plusieurs chats ou dans une colonie de chats, y compris les colonies de chats sauvages. L’allogamie commence également à un jeune âge, la mère initiant ce comportement. La structure sociale, la dominance et les relations jouent également un rôle dans le toilettage social.
Pourquoi les chats se lèchent-ils ?
Avez-vous déjà regardé de près la langue d’un chat ?
Les chats ont une anatomie très particulière sur leur langue, avec de nombreux petits poils qui tapissent la surface de la langue. C’est pourquoi on a l’impression d’avoir du papier de verre lorsqu’un chat vous lèche ! Ces poils fonctionnent comme une petite brosse à cheveux.
En léchant leur fourrure, les chats éliminent les débris, l’excès de poils et les parasites. Si les chats ne se toilettent pas régulièrement, ils peuvent s’emmêler ou se salir, ce qui entraîne des problèmes de santé, des difficultés à chasser ou des perturbations dans la hiérarchie de la colonie.
Les chats peuvent trop se lécher ou trop se toiletter. Le toilettage se traduit par des poils fins ou en plaques, des poils cassés, voire des croûtes dans certains cas. Des problèmes de santé sous-jacents peuvent déclencher un toilettage excessif. L’hyperthyroïdie, les douleurs arthritiques, les allergies, les acariens et les puces sont autant de causes de toilettage excessif. Si votre chat change son comportement de toilettage ou perd ses poils, prenez rendez-vous avec votre vétérinaire.
Le toilettage d’un chaton
Les chatons naissent aveugles et sans défense, nécessitant les soins constants de la reine, leur mère. En léchant les chatons immédiatement après leur naissance, les mères chattes éliminent les tissus et les fluides qui pourraient attirer les prédateurs.
Ce toilettage post-naissance simule les chatons, sèche leur pelage, les fait bouger et les réchauffe. Au fur et à mesure que les chatons grandissent, leur mère les lèche pour stimuler la miction et la défécation. Elle les toilette également pour les garder propres au quotidien.
L’unité familiale féline repose sur le partage de l’espace, de l’odeur et des comportements, et les compagnons de portée commencent à se toiletter mutuellement dès leur plus jeune âge.
Si un chaton est abandonné et ne bénéficie pas de l’attention d’une mère, son comportement de toilettage peut en souffrir. Les parents d’accueil humains imitent les comportements de toilettage de la reine en utilisant des boules de coton, des gants de toilette ou d’autres matériaux pour stimuler et nettoyer les chatons à mesure qu’ils grandissent.
Sans compagnons de portée, les chatons orphelins peuvent présenter des comportements inappropriés lorsqu’ils sont présentés à d’autres chats. Les vétérinaires et les spécialistes du comportement disposent de ressources pour améliorer ces situations particulières.
Dominance et toilettage
Lorsque deux chats adultes sont ensemble, qui toilette qui ?
Des études sur le comportement des chats montrent que, le plus souvent, un chat de rang supérieur toilette un chat moins dominant. Le plus souvent, le chat dominant toilette son homologue autour de la tête, du visage et du cou.
Ces endroits sont des zones vulnérables, et sont également des cibles d’agression lors de conflits. Le toilettage « en bas » des rangs peut être une méthode pour montrer sa dominance sans causer de dommages. Dans les unités familiales, tous les membres sont souvent nécessaires pour la chasse, la sécurité et la défense du territoire.
Si une bagarre éclate, la blessure d’un membre de la famille peut compromettre la sécurité de tous. Ainsi, l’allogamie peut désamorcer la situation et contourner l’agression.
Dans un foyer à plusieurs chats, les luttes de dominance sont fréquentes. L’accessibilité aux ressources déclenche généralement des agressions entre chats. La nourriture, la litière et le territoire sont des ressources essentielles dans un environnement félin.
Assurez-vous que chaque chat dispose d’un endroit sûr et séparé pour manger, utiliser le bac à litière et se reposer. Offrir des ressources dans différentes pièces, à différents niveaux de la maison, et à l’écart des autres animaux comme les chiens, sont des stratégies pour atténuer le stress et l’agressivité.
Dans les groupes où les chats sont stérilisés, il n’y a pas de relation évidente entre la préférence des mâles ou des femelles pour l’allogamie. Cependant, lorsque des chattes intactes sont ensemble, il est prouvé que les femelles se toilettent mutuellement plus souvent pendant la période de reproduction.
De même, les chats de grande taille semblent manifester plus fréquemment leur dominance sur les chats de petite taille.
Signes de collage
Lorsque des chats adultes vivent ensemble dans un même foyer, ils développent souvent un lien fort. Se toiletter mutuellement peut être un signe d’affection et d’attachement. Votre chat ronronne-t-il lorsque son compagnon le lèche ?
C’est un bon signe qu’il s’agit d’un comportement d’attachement. Si vos animaux semblent détendus pendant le toilettage, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Et l’introduction d’un nouveau chat ?
Un nouveau chat peut apporter une nouvelle odeur, des comportements étrangers et perturber la routine. Les propriétaires de chats peuvent aider à créer des liens entre un jeune chat et un chat plus âgé de plusieurs façons. La neutralisation des odeurs peut aider les chats à se sentir plus à l’aise.
Utilisez des brosses et des peignes sur les deux animaux pour les aider à se familiariser l’un avec l’autre. Les phéromones aident à apaiser les tensions, et il existe des sprays de phéromones synthétiques pour réduire l’anxiété lors de l’introduction d’un nouveau chat dans une famille.
Le toilettage peut-il causer des problèmes ?
Les boules de poils constituent l’affection la plus courante due au toilettage. Lorsque les chats se toilettent et se relaient, leur langue ramasse des poils. Ils les avalent, et ces poils passent généralement sans problème dans leur tube digestif.
Certains chats à poils longs, ou les chats qui se toilettent excessivement, peuvent accumuler des poils dans leur estomac. Cette matière rugueuse peut les amener à vomir une boule de poils, également appelée trichobézoard.
Dans de rares cas, la boule de poils peut rester coincée dans l’estomac ou l’intestin et nécessiter un retrait chirurgical.
Si votre chat a des vomissements fréquents ou des boules de poils, certains aliments et suppléments peuvent l’aider à évacuer plus facilement les boules de poils. Demandez conseil à votre vétérinaire pour savoir ce qui convient le mieux à votre chat, en fonction de ses besoins.
Comme prévu, le toilettage implique évidemment de la salive. La salive peut être porteuse de certaines maladies, ce qui fait du toilettage un moyen potentiel de propagation de certaines maladies.
Le virus de la leucémie féline est une maladie qui peut se transmettre d’un chat à l’autre par le biais d’environnements et de comportements partagés, notamment le toilettage. Si votre chat sort à l’extérieur, assurez-vous de lui faire passer un test de dépistage de cette maladie virale incurable et de le vacciner selon les instructions de votre vétérinaire.
Le virus de l’immunodéficience féline est une autre maladie qui se propage par la salive, ainsi que par le sang. Le FIV se propage le plus souvent par les morsures de chats et les bagarres, et il n’existe aucun vaccin contre cette maladie. Bien que cette maladie ne se transmette pas directement par le toilettage, l’agressivité et la dominance entre chats jouent un rôle dans les bagarres et le FIV.
Le toilettage en tant qu’affection
Le toilettage des chats englobe une variété de comportements, et nous avons encore beaucoup à apprendre. En tant que propriétaires de chats, passer du temps à brosser et à caresser nos compagnons félins est une façon pour nous de participer à ce rituel d’attachement.
Tant que votre animal est détendu pendant ces interactions, le toilettage est un excellent moyen de passer du temps ensemble. Si votre animal essaie de partir, s’agite ou devient agressif, envisagez d’arrêter pour le moment et de le laisser se reposer.
Si vous voyez vos chats se toiletter l’un l’autre au point que l’un d’entre eux proteste ou semble malheureux, le fait de leur proposer une pièce séparée ou un temps d’arrêt peut prévenir les bagarres. Le toilettage doit être un processus relaxant et bénéfique.
Questions fréquemment posées
Comment puis-je savoir si mes chats aiment être toilettés l’un par l’autre ?
Le ronronnement, une posture détendue comme si elle était couchée ou endormie, et le fait de ne pas faire d’effort pour s’enfuir montrent que les choses se passent bien.
Que dois-je faire si mon chat a une zone chauve parce que l’autre chat le lèche trop ?
Un toilettage ou un barbouillage excessif peut se produire lorsqu’un chat fait preuve d’une trop grande agressivité en se léchant ou en étant dominant. Dans les cas graves, des infections secondaires surviennent si la surface de la peau est ulcérée ou cassée.
Les autres espèces se toilettent-elles entre elles ?
Oui ! L’allogamie a été observée chez de nombreuses autres espèces de félins, comme les lions, les guépards et d’autres espèces du groupe familial. Nous ne disposons pas d’autant d’informations sur les facteurs sous-jacents qui déterminent l’allogamie chez les espèces sauvages.