La meilleure nutrition pour votre cheval est un bon pâturage ou du foin, mais qu’est-ce qui constitue un bon pâturage et comment gardez-vous vos pâturages en bonne santé et en pleine croissance ? Voici comment tirer le meilleur parti des pâturages de votre cheval afin que l’herbe lui fournisse la nutrition optimale dont il a besoin.
De bons pâturages offrent à votre cheval un temps de pâturage naturel, de l’exercice, un espace pour interagir avec ses compagnons de troupeau et une bonne nutrition. Les pâturages de votre cheval ont cependant quelques ennemis, notamment le surpâturage, le compactage du sol, la sécheresse, les mauvaises herbes et la boue qui stresse l’herbe.
Cela vaut la peine de prendre le temps d’inspecter vos pâturages et d’évaluer leur état de santé. Les pâturages peuvent sembler luxuriants au premier coup d’œil, mais ils peuvent être pleins de mauvaises herbes que votre cheval ne veut ou ne doit pas manger, ou avoir des endroits dénudés qui ne supportent rien.
Éviter le surpâturage
De nombreuses personnes élèvent des chevaux sur des surfaces relativement petites. La superficie recommandée par cheval est d’environ 2,5 acres. Bien entendu, cela varie en fonction de l’endroit où l’on se trouve. Il est évident qu’offrir à un cheval 2,5 acres de pâturage dans le Vermont est très différent de la même superficie en Arizona, et de nombreux chevaux sont élevés sur des superficies beaucoup plus petites. Sur de petites surfaces, la majeure partie du fourrage de votre cheval devra provenir d’un foin de bonne qualité, mais même si vous donnez du foin, vous voudrez éviter de transformer vos pâturages en bols de poussière ou en fosses de boue et fournir quand même un peu de pâturage naturel.
Pour éviter le surpâturage, vous devrez peut-être établir quelques enclos plus petits et une « zone de sacrifice ». Une zone de sacrifice est un enclos où vous ne vous attendez pas à ce que l’herbe pousse. Idéalement, il est bien drainé et ne se transforme pas en tourbière par temps humide. Si la croissance de l’herbe s’arrête, comme à l’automne ou par temps très chaud et sec, les chevaux peuvent être retirés des pâturages pour être conduits à l’aire de sacrifice, où ils ne pourront pas endommager les plants d’herbe en broutant jusqu’aux racines. Les chevaux peuvent être très durs avec les pâturages, même lorsqu’il y a du foin, en raison de leur instinct naturel de pâturage.
Rotation
En divisant votre grand champ en zones plus petites, vous pouvez faire tourner les chevaux d’un endroit à l’autre, ce qui permet à l’herbe de pousser dans une zone pendant que les chevaux en broutent une autre. Si vous ne pouvez pas installer de clôture permanente sur une grande surface, vous pouvez créer des sections plus petites avec une clôture électrique. Il est ainsi facile de déplacer la clôture si vous souhaitez utiliser ou protéger une partie quelconque de la zone.
Vous pouvez avoir une petite section qui est très humide au printemps mais qui est saine pendant l’été lorsque la zone est asséchée. La possibilité de déplacer les clôtures est utile pour utiliser ou reposer des zones spécifiques.
Protéger et encourager la croissance
Le surpâturage n’est pas le seul problème auquel vous pouvez être confronté lorsque vos chevaux utilisent leurs pâturages. Le compactage du sol peut rendre la croissance de l’herbe difficile. S’il y a trop de chevaux dans une zone, le sol peut être piétiné par leurs sabots. Le problème peut s’aggraver si le sol est sec ou boueux. Lorsque le sol est très humide, les sabots des chevaux peuvent se retourner et endommager les racines. Lorsque le sol est sec, l’herbe peut se détacher et l’affaiblir.
La meilleure façon d’éviter le compactage et de favoriser la croissance est de réensemencer les endroits dénudés, de fertiliser et de chauler le sol et d’empêcher les chevaux d’aller dans les pâturages lorsque leurs sabots peuvent les endommager. Lorsque l’herbe est sèche ou que le sol est humide, votre cheval peut vivre dans la zone de sacrifice et être nourri au foin jusqu’à ce que l’herbe soit plus saine.
L’épandage ou l’enlèvement du fumier permet d’éviter les endroits dénudés et les zones que les chevaux ne brouteront pas, ainsi que de lutter contre les parasites et les nuisibles. L’herbe a tendance à mourir sous les tas de fumier, laissant des endroits dénudés. Et même si l’herbe autour du fumier devient plus verte, les chevaux ne la mangent pas. Idéalement, le fumier devrait être composté avant d’être épandu sur les pâturages, mais le fait de le disperser est utile. Réensemencez les zones dénudées et les zones d’éclaircissement.
Tout comme vous nourrissez votre pelouse, vos pâturages peuvent avoir besoin d’un petit coup de pouce. Avec le temps, les éléments nutritifs du sol s’épuisent et doivent être remplacés. Le bureau agricole de votre région peut vous fournir des ressources en matière d’analyse des sols et des recommandations pour l’amendement des sols.
Contrôle des mauvaises herbes
Lorsque l’herbe devient plus faible, les mauvaises herbes commencent à prendre le dessus. Il est facile de repérer un pâturage négligé par les grandes touffes de mauvaises herbes que les chevaux laissent en cherchant l’herbe la plus savoureuse. Dans des cas extrêmes, les chevaux peuvent manger les mauvaises herbes, dont certaines peuvent être toxiques. Désherbez à la main ou tondez les mauvaises herbes avant qu’elles ne montent en graines. Compostez le fumier avant de l’épandre, car les chevaux ne digèrent pas les petites graines dures, et celles-ci peuvent germer après être passées par le cheval.
Si le problème des mauvaises herbes est vraiment incontrôlable, il faudra peut-être pulvériser un herbicide sur le pâturage, le labourer et le réensemencer complètement. Là encore, votre agent de vulgarisation agricole local peut vous recommander les meilleurs produits et les meilleures semences de graminées pour votre région. Il est tentant de penser que les pâturages s’entretiennent d’eux-mêmes, mais afin de fournir le meilleur à votre cheval, un peu d’aide peut être très utile.
