La maladie de la peau est la raison la plus fréquente pour laquelle les chiens consultent le vétérinaire, et la perte de poils et le grattage sont deux des manifestations les plus courantes de la maladie de la peau canine. Pour pouvoir diagnostiquer et traiter avec succès le grattage et la perte de poils de votre chien, votre vétérinaire devra probablement effectuer quelques tests de base en laboratoire.
De nombreuses affections différentes peuvent provoquer des maladies de la peau, mais la peau du chien réagit à la maladie d’un nombre limité de façons. Par conséquent, de nombreuses maladies qui provoquent des problèmes de peau chez les chiens provoquent des symptômes similaires qui semblent identiques.
Rassembler une histoire informative
Votre vétérinaire commencera à rechercher la cause de la perte de poils de votre chien en vous posant quelques questions de base. Préparez-vous à répondre à ces questions :
- Quand votre chien a-t-il commencé à perdre ses poils ?
- Votre chien a-t-il des démangeaisons ?
- Votre chien a-t-il déjà souffert de problèmes similaires dans le passé ? Si oui, quand ?
- Votre chien prend-il actuellement des médicaments ? Des suppléments à base de plantes ?
- Que mange votre chien aux repas et dans l’environnement ?
- Avez-vous remarqué des symptômes autres que le grattage ou la perte de poils ?
- Y a-t-il d’autres animaux domestiques dans votre maison et, si oui, connaissent-ils des problèmes similaires ?
- Les membres de votre famille remarquent-ils des lésions cutanées anormales ?
Examen physique
Votre chien sera examiné de la tête aux pieds, à la recherche de parasites (puces, tiques et poux), de lésions cutanées (taches rouges, croûtes et plaies) et de son état de santé général. L’examen portera également sur les yeux, les oreilles, les dents et d’autres parties du corps. En effet, une maladie de la peau peut parfois être une manifestation d’une maladie dans un système d’organes internes ou dans d’autres parties du corps.
Les résultats de l’anamnèse et de l’examen physique permettront à votre vétérinaire de déterminer quelles sont les maladies les plus susceptibles de provoquer la perte de poils et les démangeaisons chez votre chien. Les résultats aideront également à déterminer quels tests de diagnostic doivent être effectués.
Tests spécifiques pour les maladies de la peau
Si votre chien souffre d’une maladie de la peau et qu’il a perdu des poils ou s’est gratté, votre vétérinaire peut vous recommander d’effectuer plusieurs tests. Il s’agit notamment des tests suivants
- Des grattages de la peau pour rechercher des traces des acariens responsables de la gale
- La cytologie cutanée à la recherche de preuves d’infections cutanées à levures et à bactéries
- Cultures fongiques qui vérifient la présence de la teigne (et non d’un ver) et d’autres infections fongiques
- Biopsies cutanées en cas de suspicion de cancer de la peau ou d’une autre maladie grave de la peau
Dans certains cas, si votre vétérinaire soupçonne qu’une maladie plus systémique (du corps entier) est à l’origine de la maladie de peau de votre chien, un examen sanguin peut être recommandé. Un examen sanguin consiste généralement en une numération globulaire complète (CBC) et un profil chimique.
La numération globulaire complète examine de près les globules rouges et blancs d’un échantillon de sang. Le profil chimique du sang permet d’évaluer la fonction rénale, les enzymes hépatiques, les niveaux de protéines et les niveaux d’électrolytes. Chez les chiens souffrant de maladies de la peau, le dépistage sanguin peut également comprendre des tests qui évaluent la fonction thyroïdienne, notamment la T4 totale, la T4 libre et/ou l’hormone de stimulation de la thyroïde (TSH).
Diagnostiquer les maladies de la peau grâce à la lutte contre les puces
Si votre chien se gratte et perd ses poils, l’une des premières choses que votre vétérinaire vous recommandera probablement est une forme fiable de prévention contre les puces, si vous n’utilisez pas déjà de lutte anti-puces. En effet, les puces peuvent être notoirement difficiles à trouver sur les chiens, même lorsque les puces sont le principal déclencheur de cette affection. Si les puces ne sont pas la cause, il est tout de même important de les contrôler, car toute puce est susceptible d’aggraver un problème de peau initial.
Diagnostiquer les maladies de la peau causées par une allergie alimentaire
Une fois les puces traitées et la cause des démangeaisons écartée, votre vétérinaire peut vous recommander de procéder à un essai alimentaire. L’essai alimentaire consiste à donner à votre chien un régime spécial pendant deux mois afin de ramener son système immunitaire à un niveau de base non réactif.
Ce régime spécial est appelé régime à base de protéines nouvelles ou régime hydrolysé (digéré chimiquement) ; il est dépourvu de tous les ingrédients protéiques et glucidiques qui sont les déclencheurs les plus courants de l’allergie alimentaire chez les chiens. Les protéines normales sont le bœuf, les produits laitiers, le poulet et les œufs, tandis que les glucides les plus courants sont le blé, le maïs et le soja.
Une fois que le système immunitaire du chien s’est calmé, ces ingrédients peuvent être essayés un par un pour voir s’ils provoquent une réaction cutanée. Si c’est le cas, les symptômes de démangeaison apparaîtront dans les trois jours environ. La plupart des chiens allergiques à la nourriture présentent une sensibilité à plusieurs types de protéines ou de glucides.
Tests d’allergie et immunothérapie (hyposensibilisation)
Si d’autres causes de perte de poils et de grattage ont été écartées et si votre vétérinaire est relativement certain que votre chien souffre d’atopie (un système immunitaire sensible à quelque chose dans l’environnement de votre animal), un test d’allergie peut alors être recommandé.
Les tests d’allergie peuvent déterminer à quelles substances votre chien est allergique. Le traitement de l’allergie acquise est l’immunothérapie, également appelée hyposensibilisation. Elle consiste à injecter une solution de l’allergène (la substance qui provoque l’allergie) à votre animal de compagnie pendant un certain temps afin d’entraîner son corps à ne pas réagir anormalement à l’allergène.