Couvrir ses crottes est un comportement normal pour un chat, non ? Pas nécessairement. Les chats sauvages qui enterrent leurs excréments le font essentiellement pour deux raisons : la première est de garder leur présence inconnue des prédateurs éventuels. L’autre est de montrer qu’ils ne défient pas les chats plus dominants. Ces chats plus dominants enterrent rarement leurs excréments, et laissent souvent des déchets sur des touffes d’herbe qui les élèvent et les rendent encore plus proéminents.
Il semble donc que la seule raison pour laquelle un chat domestiqué enterre ses crottes soit s’il y a un chat dominant dans la maison. Cependant, enterrer ses excréments est un comportement très naturel chez le chat. Pourquoi alors votre chat ne le fait-il pas ?
Faire plaisir à l’homme
Les humains ont encouragé le comportement de nos chats de compagnie, en choisissant (et en élevant) ceux qui sont « propres ». Les chats qui laissent leurs excréments à découvert pour que le monde entier puisse les admirer ne sont pas anormaux – ils sont simplement des chats.
Si votre chaton a toujours creusé et couvert comme un comportement normal de litière, et qu’il fait soudainement une déclaration avec des crottes découvertes, demandez-vous ce qui a changé d’autre. Il peut s’agir d’un moyen pour le chat d’envoyer un signal malodorant aux autres chats (ou même d’un chat errant qui traîne par la fenêtre) que le territoire lui appartient.
Déclarer un territoire
Dans la nature, les chats dominants (y compris les jaguars, les léopards, les lions et les tigres) qui se disputent un territoire n’enterrent pas leurs excréments, envoyant ainsi le message qu’ils déclarent cette tache chez eux. Un chat domestiqué peut choisir de ne pas enterrer ses excréments pour permettre aux autres chats – ou à leur propriétaire – de savoir « Je suis ici ». Même si un chat vit au même endroit depuis un certain temps, il peut ne pas sentir que c’est son territoire. L’odeur de leurs crottes montre la présence de ce chat en particulier.
Inclinaisons naturelles
Les chats qui choisissent de ne pas se couvrir ou de laisser une caution en dehors de la boîte peuvent simplement faire ce qui leur vient naturellement. Bien que l’enfouissement des excréments soit généralement un comportement modelé par la mère du chat, certains chats n’apprennent jamais à le faire.
En fait, une étude a suivi des chattes de compagnie dans les environs et les a observées faire leurs besoins 58 fois – et seulement deux fois les chats ont essayé de creuser un trou d’abord, ou de le couvrir ensuite. Les chatons errants peuvent utiliser des déchets non enterrés comme autre forme de marquage.
Questions relatives aux litières
En matière de litière, la taille a son importance. Peut-être que la litière de votre chat est trop petite pour qu’il puisse se retourner à l’intérieur de la boîte pour enterrer ses crottes. Et, comme le dit le proverbe, les chats peuvent être capricieux – peut-être n’aime-t-elle pas la sensation de la litière, ou la boîte est trop sale, et préfère ne pas y passer de temps supplémentaire. Si vous pensez que l’une de ces choses ou les deux sont vraies, essayez une nouvelle marque de litière ou remplacez-la par une litière plus grande.
Questions médicales
Il n’existe pas de diagnostic spécifique qui empêcherait votre chat d’enterrer ses crottes, mais si votre chat ressent une douleur quelconque – dans ses pattes, en allant aux toilettes ou simplement en général – cela pourrait le dissuader de passer plus de temps dans la litière. De plus, les chats qui ont été dégriffés récemment pourraient choisir de ne pas enterrer leurs crottes.
Si vous pensez que votre animal est malade, appelez immédiatement votre vétérinaire. Pour les questions relatives à la santé, consultez toujours votre vétérinaire, car il a examiné votre animal, connaît son historique de santé et peut vous faire les meilleures recommandations pour votre animal.
Sources des articles
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Kogan, Lori R et al. Onychectomie féline : Pratiques et perceptions actuelles des vétérinaires en Ontario, Canada. The Canadian veterinary journal = La revue vétérinaire canadienne vol. 57,9 (2016) : 969-75.