Les bactéries des chiens pourraient être bénéfiques pour la santé humaine

Des chercheurs de l’université de l’Arizona ont créé l’initiative de recherche sur les interactions homme-animal (HAIRI) afin d’étudier les liens biologiques entre les chiens et les humains. Ils se concentrent plus particulièrement sur les liens de santé entre les deux espèces.

Netzin Steklis, cofondatrice de HAIRI, explique que les chercheurs ont remarqué que les interactions entre les humains et les espèces non humaines sont constantes. En fait, Mme Steklis et son mari, Dieter, possèdent un labrador noir de 8 ans qui est plus un membre de la famille qu’un animal de compagnie.

Ils ont commencé à réaliser que cette étrange habitude de créer des liens et de passer du temps avec les animaux existe depuis des milliers d’années, et que si ces relations fonctionnent si bien, c’est parce qu’elles sont mutuelles. C’est alors qu’ils ont fondé HAIRI. La compréhension des relations entre les humains et les animaux est le fondement de leurs études.

La recherche sur les chiens est la première étape, en particulier la recherche sur « les chiens comme probiotiques ». L’étude est vaguement basée sur des informations récemment publiées par l’université du Colorado à Boulder, qui montrent que les couples mariés partagent en fait plus de bactéries avec leur chien qu’entre eux.

HAIRI teste la théorie selon laquelle les bactéries présentes dans le tractus gastro-intestinal et sur la peau peuvent contribuer à prévenir l’inflammation et la reproduction d’autres bactéries pathogènes.  L’étude a montré que les gens partagent effectivement ce microbiome entre eux, mais qu’en fait, ils en partagent davantage avec leur chien qu’avec les autres membres du foyer.

De même, des liens ont été établis entre les enfants qui grandissent avec un chien à la maison et des taux plus faibles de troubles auto-immuns, et le programme HAIRI veut aller au fond des choses. Pour ce faire, ils vont s’associer à la Humane Society of Southern Arizona et jumeler des adultes âgés avec des chiens d’accueil. Ils observeront ensuite les relations pendant trois mois et suivront leur santé. Ils testeront et compareront des échantillons de peau, de salive et de matières fécales, à la recherche d’un lien entre les bactéries transmises par le chien et l’homme.

Cette phase de l’étude en est encore au stade du recrutement, mais tous les participants retenus auront la possibilité d’adopter leur chien à la fin de l’étude. Les Steklis espèrent trouver la preuve que les bactéries transmises par les chiens aux humains ont un effet positif sur leur santé. Ils pensent que cela pourrait entraîner une évolution majeure dans la manière dont les chercheurs considèrent les relations entre l’homme et l’animal et que de nombreuses nouvelles possibilités de recherche se présenteront également.